Créée il y a dix ans par Stéphanie Poix-Delforges, Ardennes Copacking Routage a su convaincre une belle clientèle grâce à un service rapide et sur mesure.
« J’aime surprendre », martèle l’Ardennaise Stéphanie. Et c’est ce qu’elle a fait, en 2006, en plaquant son beau job de cadre sup’ à La Poste pour lancer Ardennes Copacking Routage (ACR). Cette société effectue des livraisons personnalisées, suivies, rapides et sur mesure.
ACR assure par exemple que toute commande prise avant 15 heures est traitée, emballée, expédiée et livrée au bon destinataire le lendemain avant 13 heures. « C’est un projet que j’avais proposé à La Poste, on m’avait dit : « C’est génial, mais on ne peut pas le faire ». C’est pourquoi j’ai décidé de démissionner pour créer ma boîte. » Pour la petite histoire, le principal partenaire de transport d’ACR n’est autre que La Poste, avec qui l’entrepreneuse a conclu un contrat en béton… Sur le papier, ce n’est pas un service habituel. « On fait ce que les autres ne peuvent pas ou ne veulent pas faire. » Il n’empêche que Stéphanie Poix-Delforges a vécu un grand moment de solitude lorsqu’elle a fait le bilan de son premier mois d’activité, en novembre 2006, totalisant un chiffre d’affaire de « 37,16 euros ».
Dix ans après, aCR affiche 1,4 million de chiffre d’affaires annuel pour dix salariés. La petite entreprise installée discrètement près de Charleville-Mézières a su convaincre un cercle de « belles maisons pour qui elle expédie de « beaux produits ». Vous n’en saurez guère plus, confidentialité oblige.
Avec son punch, son entregent et son sens commercial, Stéphanie Poix-Delforge aurait sans doute pu faire agrandir ACR plus vite. Mais elle a volontairement bridé le nombre de ses nouveaux clients à deux par en pour être sûre la qualité de service soit au rendez-vous. Pourquoi ACR ne déménage pas pour se rapprocher de ses clients? Il en est hors de question. Pour des raisons économiques. « L’immobilier est moins cher. » Mais surtout humaines. « On a ici un savoir être et un savoir-faire mais on ne sait pas assez le montrer », souligne cette « Ardennaise et fière de l’être ».
« On a dans les Ardennes un savoir-être et un savoir-faire mais on ne sait pas assez le montrer. »
Source : Journal L’Union – L’Ardennais